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21 - TSARSKOE SELO



ou le faste détruit et recréé

Elisabeth 1ère (1) en princesse raffinée voulut transformer la résidence relativement modeste de sa mère en une demeure somptueuse.  Pour cela l'impératrice embaucha un architecte italien, qui, après Paris, l'Allemagne et l'Italie arrivait avec un goût fortement marqué pour le rococo. La seule contrainte impériale était : conserver ce bâtiment central construit sous Catherine Ière, le "Palais Catherine"(2). Pour le reste, il eut de la place et de l'argent...
"En réunissant les différentes parties de l'édifice sous une seule toiture, Rastrelli réussit à créer un monument à la fois imposant et harmonieux, un château ouvert "à la française", d'une longueur de 306 mètres".(3-4)
Deux pavillons se dressent de chaque côté et comprennent, à droite, une chapelle ornée de cinq coupoles à bulbes et à gauche, un escalier d'honneur.(5-6)
Les murs de façade de couleur bleue furent décorés d'une multitude de stucs, de dorures et de colonnes à chapiteaux soutenus par des atlantes.( 7-8-9-10 )
L'ensemble reflète à la perfection le faste des cérémonies à la Cour impériale en Russie. Tout est là grand, immense, démesuré pour impressionner le visiteur. Et riche.
Y compris les écuries faisant face du château, et délimitant le terre-plein.(11-12)
A l'intérieur, quelles qu'elles soient, les salles ruissellent toutes de sculptures, de dorures, de miroirs qui se renvoient les lumières...( 13-14-15-16-17-18-19-20 )
Dans de telles pièces, on luttait contre le froid grâce aux énormes poêles en faïence à dessins russes, allemands ou hollandais.(21-22-23)
La petite salle à manger verte, la plus tardive, est un sommet du raffinement. Peintures, cheminée, décoration aux motifs antiques composent un intérieur d'une rare finesse. Sans dorure aucune, elle est reposante...(24-25)
Le plus surprenant, c'est la "Chambre d'ambre". C'est une pièce aux murs recouverts d’éléments sculptés dans de l'ambre, initialement destinée au château berlinois du roi de Prusse Frédéric-Guillaume Ier. Mais celui-ci l'offrit au tsar de Russie Pierre le Grand en 1716 parce qu'il l'avait "tellement admirée lors d'une de ses visites"... Beau cadeau en vérité, car les tourneurs d'ambre qui y avaient travaillé pendant plusieurs années, y avaient employé six tonnes d'ambre, et incrusté des tableaux en "mosaïques florentines", le tout sur une surface de 55m2 . Elisabeth y fit ajouter pilastres à miroir et sculptures dorées. ( 26-27-28-29 )
Tout ce faste disparut dans la tourmente de 1941-1945 et malgré de nombreuses recherches internationales de grande ampleur, la "chambre d'ambre" n'a pas été retrouvée. On ne sait toujours pas, si, après avoir été démonté et mis en caisse, ce trésor a été caché par les soviétiques dans des souterrains pas encore fouillés, ou brûlé par eux dans l'incendie du château, ou embarqué par les Allemands. C'est donc une reconstitution que nous voyons, très fidèle grâce aux documents retrouvés et qui vient de demander 30 années de travail. Un travail fou, qui coûta une fortune. Mais une réussite. Une réussite qui fait revivre des lieux dont il est difficile d'imaginer qu'ils aient pu exister tels quels... dans un pays où la majorité de la population était très pauvre...
C'est beau, mais, quid de l'humain derrière tout ça ?
A l’extérieur du château, les 300 hectares de parc se divisent entre un jardin à la française, taillé au cordeau, et un parc à l’anglaise plus sauvage, autour d'un étang, décoré de plusieurs pavillons.
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