FILITOSA, CUCCURUZZU, CAPULA

Ce que nous allons découvrir dans le centre de l'île, c'est la Corse préhistorique. Nous faisons alors un grand bond en arrière et devons remonter au sixième millénaire avant notre ère : c'est le début de la civilisation proto-corse, issue probablement de populations venues par cabotage de la péninsule italienne, de la péninsule ibérique et d'Afrique du Nord.
Petit à petit le peuplement de l'île s'intensifia, mais on s'installa peu au bord de la mer, et plutôt en hauteur, où l'on trouva de l'eau douce et d'où l'on voyait bien l'horizon. C'est le cas des sites de Filitosa, de Cuccuruzzu, et de Capula.

On trouve les premières traces d'occupation humaine d'une population de chasseurs-cueilleurs s'abritant dans les anfractuosités du rocher.
Mille ans plus tard, c'est une population d'agriculteurs-éleveurs qui habita des cabanes de pierre ou de bois. Ces nouveaux groupes néolithiques amenèrent avec eux les céréales et les animaux domestiques.

Les premiers menhirs, pierres dressées à peine dégrossies, apparaissent vers -1500. C'est le début de la civilisation torréenne.
Elles sont sculptées de traits nettement anthropomorphiques où apparaissent armes et parures.
Dans la partie centrale du site l'entrée est marquée par les vestiges d'un mur cyclopéen dressé au 2ème millénaire...

Un sentier balisé descend en pente douce dans un vallon pour atteindre la forteresse de Cuccuruzzu de laquelle on a une vue magnifique sur la région verdoyante et les aiguilles de Bavella. Ce village-forteresse, à vocation cultuelle et surtout économique fut occupé jusqu'à la fin du 3ème siècle avant JC. On y retrouve des pierres à cupules, traces laissées par l'aiguisage des lames de pierre ou plus tard de métal.

À Capula, un peu plus loin sur le plateau, le site fut habité, lui, depuis trois mille ans-3000 avant J.C. jusqu'au moyen Age. D'énormes blocs de granit ont été appareillés avec un soubassement de pierres monumentales, complété ensuite par des rangées régulières de moellons.

Il reste des oliviers dont on dit que l'un est plus que millénaire,
On peut lire dans ces pierres toute l'évolution d'un habitat qui s'est adapté de tout temps à la nature du lieu.

Dans ces champs de pierre, où est l'œuvre du temps ? Où est la main de l'homme ?

Retour