TOURS, CITADELLES ET PONTS


LES TOURS
Après la prise de Constantinople par les Turcs en 1453, les Barbaresques firent de plus en plus de razzias sur les côtes. Les villages côtiers furent abandonnés par leurs habitants.
Pour rassurer et protéger les populations, Gênes imposa la construction de tours littorales, crénelées, rondes ou carrées, habitées en permanence par des guetteurs, sur des promontoires avancés.
Dès que des voiles barbaresques pointaient à l'horizon, les veilleurs allumaient au sommet de l'édifice des feux prévenant les villages perchés de l'arrière-pays ainsi que, de proche en proche, toutes les autres tours du littoral. En quelques heures toute l'île était alertée.
Dès 1531, 90 tours s'élevaient sur le littoral, dont 32 dans le seul Cap Corse. Aujourd'hui, sur les 120 tours de 1730, 67 demeurent encore debout. Elles sont encore pour la plupart à l'écart des routes.

LES CITADELLES de Corse
"C'est en Corse qu'il faut chercher peut-être les restes de ce que le génie militaire italien paraît avoir édifié de plus intéressant aux 15ème et 16ème siècles : les citadelles
L'architecture ligure a laissé dans toute l'île des ensembles épars mais importants et la plupart de nos villes Corses sont encore toutes génoises, par les restes qu'elles conservent de la domination passée, par leurs rues étroites et tortueuses, leurs passages à gradins, leurs venelles étayées d'arcs-boutants, leurs maisons aux murailles en courtines.
Citadelles, fortins, bastions, tours de guet et de refuge, tous ces témoins des luttes passées forment un ensemble dont on ne trouve nulle part ailleurs l'équivalent.

La citadelle D'ALERIA,
dans l'ancienne ville romaine, est un magnifique fort génois qui, quoique délabré, garde encore sa fière allure : il nous révèle par son archaïsme et la sobriété de ses lignes, que sa destination militaire n'avait pas exclu, chez ses bâtisseurs, le sens architectural.

La citadelle de PORTO-VECCHIO
Les Génois fortifièrent aussi Porto-Vecchio par une enceinte bastionnée et des remparts. La vieille ville y resserre ses ruelles étroites autour de la place principale, ses maisons accrochées au bord de la falaise, et de son église St Jean Baptiste.

LES PONTS
Nous avons aussi trouvé, au tournant de certaines vallées, les fameux ponts dits génois ou pisans : Un dos-d'âne, une arche unique le plus souvent, (mais aussi une triple arcade aux piles triangulaires) et un tablier étroit les caractérisent.
C'est surtout au 15ème siècle que, pour relancer l'économie insulaire et favoriser les échanges, l'administration génoise jeta nombre de ponts entre les communautés jusqu'alors isolées. Ces ouvrages d'art ont été fondamentaux pour le progrès, car routes et ponts devinrent alors indispensables au transport des principales productions de l'île.

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