Juchée sur un étroit et haut promontoire de calcaire modelé par la mer et le vent, Bonifacio, ville la plus méridionale de l'île, édifiée sur un site exceptionnel, reste un lieu incontournable de la Corse, malgré la foule de touristes qui envahit ses ruelles.

Ses fortifications date du 13ème s. et furent détruites par l'armée franco-turc du Dragut. Reconstruites immédiatement , en respectant le tracé du bastion génois mais en l'adaptant aux nouvelles techniques de siège grâce à des fortifications " à la Vauban ", bien plus solides, on y ajouta un pont-levis en 1598, comme noté sur cette l'inscription lapidaire. "Liberté. Pompéius Justinianus a ajouté un pont-levis à cette forteresse en l'année MDXCVIII"

Enfermée dans ses fortifications, la vieille ville s'est développée au cours des siècles avec de riches bourgeois, souvent marchands, riches de leurs maisons en pierre blanche. Mais elle a gardé aussi ses passages étroits à degrés qui gardent la fraîcheur en été, et ses églises.

Une ancienne guérite a été transformée au 19ème siècle en réserve de sel. D'où son nom "la tour du sel"

Le port, jadis havre sûr pour les vaisseaux de guerre, offre aujourd'hui son mouillage aux bateaux de plaisance. La ville est séparée du rivage par une ria, au fond de laquelle se trouve une "marine".

De la mer, la ville haute présente un aspect encore plus saisissant avec ses vieilles maisons agglutinées à l'extrême bord de la falaise.

L'escalier du roi d'Aragon fut taillé par l'homme directement dans le calcaire et est composé de 189 marches. Il aurait, selon la légende, été creusé en seulement une nuit par les troupes du roi d'Aragon lors du siège de Bonifacio de 1420. Il fut plus probablement creusé sur une durée plus longue par les moines franciscains pour accéder à une source d'eau potable située en bas de l'escalier.

Bonifacio a subi au cours des siècles de multiples attaques, mais la plus terrible fut celle de la peste qui, en 1528, fit plus de 4.300 morts dans la cité qui, à cette époque, comptait 5.000 habitants. Les murailles imprenables se révélèrent inutiles face à ce fléau.

Les soirées diverses furent gaies, animées, et fort amicales.