Au camping de Vidy à LAUSANNE ce sont 21 équipages qui se retrouvent autour des 2 équipages organisateurs : Canisia et Michel Berset et Micheline et Jean-Claude Péguiron. Au camping, à l'heure du verre de l'amitié et le vent se levant, nous avons l'étonnant spectacle d'une chute de neige, dense et inattendue ... Vérification faite, ce sont les multiples peupliers plantés serrés, dont les chatons en fleur laissent partir leurs akènes dans le vent. Une visite guidée de LAUSANNE bien sûr, nous fait passer de la Cathédrale gothique si richement décorée, aux ruelles étroites moyenâgeuses riches de leur passé, et où se dressent aux carrefours animés, de célèbres fontaines. Une traditionnelle promenade en bateau ravive nos souvenirs, pendant que défilent le château de Chillon et des pans entiers de collines plantées de vigne (le "fendant", vous connaissez ?). Une autre visite s'impose : celle du chenil des chiens du Saint Bernard ; Devant ces museaux bonasses tous les curs ont fondu bien sûr, certains regrettant de n'être point en hiver pour les rencontrer avec, autour du cou, un petit tonneau... à vider. Puis c'est la montée au barrage sur la GRANDE DIXENCE, le plus haut "barrage-poids" du monde, plus lourd que la grande pyramide de Khéops, et le plus massif d'Europe. Sa production est équivalente à celle d'une centrale nucléaire et demi... Il forme le Lac des Dix qui mesure 5 km de long, et en ce frais matin, la face avant du mur du barrage brille de gel (nous sommes à 2365m d'altitude). Après la visite intérieure d'une petite partie du barrage et de ses installations, (car il y a 32 km de galeries et de puits) nous nous retrouvons avec plaisir sur le couronnement du barrage, pour apercevoir, entre deux nuées, les sommets d'où provient cette eau. Tout près, dominant le barrage, les ouvriers ont bâti une chapelle à la mémoire des leurs décédés pendant la construction. Après la rudesse du mur du barrage et ses 284 mètres de
haut, les turbines et les couloirs, les galeries, les canalisations, la
promenade valaisanne se poursuit à EVOLENE, fameux
village du val d'Hérens, (alt.1350m) sur le territoire de la
Dent Blanche (4357m). Sa situation géographique l'a mis à
l'abri des avalanches (dont celle de 1999) et aussi des éventuelles
inondations de son torrent "la Borgne" : ceci explique que les
vieux chalets ont été conservés depuis des siècles,
et que le village ait gardé un tel cachet. Si l'on ajoute à
cela que, tourisme aidant, bien des habitant portent encore les anciens
costumes, l'arrêt-repas dans ce village est tout à fait
agréable. mais aussi avec les traditions de la Bourgeoisie de Grimentz et de son
"vin des glaciers".
La Suisse de la mécanique de précision n'est pas absente
de notre circuit. Nous y plongeons en Jura suisse. À défaut de pouvoir photographier ces merveilles techniques, nous pouvons admirer l'inventivité et le savoir faire des artisans créateurs des enseignes. Traversons le Rhône et allons dans le district de la GRUYERES
qui fait partie du canton de Fribourg. Ici, deux spécialités
: le chocolat et le fromage. Mais GRUYERES ne se limite pas aux plaisirs
de la bouche. Il y a aussi l'intérêt historique et culturel. Un peu plus au nord, FRIBOURG : dont le centre historique est très intéressant : plus de 200 maisons ont conservé leurs façades historiques du 15ème s. dominées par la cathédrale gothique, richement décorée. Plus festif fut le tour de la ville en "petit train", qui nous a emmenés à l'essentiel. Le soir tombe, il fait frais... MORAT : c'était justement le lendemain d'une fameuse fête... La Rue Principale bordée d'arcades de belle allure est encore décorée de fleurs. Ce n'est pas une grande ville, non plus un village aux maisons de bois, mais une bourgade prospère, bourgeoise, aux maisons cossues. LE DERNIER SOIR, au camping de "La haute Gruyère" à Enney, surprise : un groupe de sept sonneurs de cors des Alpes nous gratifie d'un concert. Les mélodies sont simples, mais les vibrations de ces cors en bois d'épicéa, de 3 à 5 mètres de long voire plus, prennent toujours autant l'auditeur. Ces cors étaient autrefois utilisés pour prévenir un village d'un danger, ou converser entre bergers. Il est intéressant de voir comment chacun le fabrique et le décore à son goût, ainsi que ses accessoires. EN CONCLUSION, ce fut une sortie d'une convivialité remarquable, bien organisée (transports en bus, repas, visites) et qui bénéficia du beau temps... Quoi de mieux pour des A3CFistes qu'une pareille conjoncture ? Un immense merci aux organisateurs. Mais aussi : "Il faudra recommencer"! |